Dans l’Antiquité, cette petite pierre plate, carrée et gravée sur ses quatre faces latérales, était utilisée pour estampiller des pains de collyres solides, une forme de préparation qui pouvait être plus facilement stockée et transportée par les oculistes, souvent ambulants. À l’instar d’une ordonnance médicale, les inscriptions encore visibles sur ce cachet mentionnent chacune en latin : le nom du praticien ; le nom du collyre ; l’indication thérapeutique avec un nom désignant l’effet escompté, le symptôme ou l’affection ; enfin, la nature du liquide dans lequel le collyre solide doit être dissous avant emploi. L’ensemble de ces informations permet aujourd’hui aux spécialistes de déterminer que ce cachet du praticien Q. L. Dionysus a servi à prescrire quatre collyres différents pour lutter contre des conjonctivites.
Ier - IVe s.
L. 4,8 ; l. 4,7 ; E. 1 cm
Arles, découverte fortuite sous le seuil d’une porte au rond-point des Arènes, 1885
FAN.2005.1370
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